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Que se passe-t-il si le tracteur envoie des cailloux / percute les poteaux ?Dans une centrale agrivoltaïque, l’opérateur est gestionnaire de la partie photovoltaïque , l’agriculteur quant à lui exploite les terrains. Dès lors l’opérateur s’assure pour l’ensemble des sinistres sur sa centrale photovoltaïque (liste très large d’impacts). Dans le cas d’un co-usage agricole et photovoltaïque, il sera la plupart du temps demandé à l’exploitant de déclarer le sinistre à l’opérateur, dont l’assurance couvrira les frais à l’exception de la franchise qui sera couverte par l’assurance de l’exploitation agricole.
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Que se passe-t-il si une bête se blesse / casse ?Dans le cas où c’est l’activité de l’opérateur (à savoir la centrale agrivoltaïque, son entretien ou l’action des prestataires engagés pour l’entretien), qui provoque un dégât sur les cultures, alors c’est l’opérateur qui est tenu de prendre en charge les dégâts via son assurance. La plupart du temps, les montants d’indemnisation sont positionnés par conformément aux barèmes d’indemnisation publiés par la Chambre Départementale d’Agriculture départementale, dépendant des cultures et de l’année du sinistre.
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Quel est l'impact des ondes sur les bovins ?Il est démontré dans la littérature scientifique une sensibilité plus forte des animaux d’élevage que celle de l’homme face aux courants parasites. Toutefois, dans le cas d’un projet agrivoltaïque implanté suivant les règles de l’art, seuls les onduleurs et transformateurs produisent un champ électromagnétique. Les panneaux solaires quand à eux ne transportent qu’un courant continu ne générant pas de champ électromagnétique. Les niveaux mesurés à proximité des onduleurs et transformateurs sont faibles et inférieurs aux seuils réglementaires européens. Par mesure de précaution il est régulièrement conseillé par les instituts techniques agricole d’éloigner les onduleurs de 5 mètres au moins des animaux dans les bâtiment photovoltaïque. Des effets indirects peuvent survenir en raison de courants parasites, souvent liés à des installations électriques défectueuses ou mal mises à la terre. Ces courants peuvent provoquer des comportements inhabituels chez les animaux, tels que l'évitement de certaines zones ou des troubles de la prise alimentaire d’où l’intérêt d’une veille attentive et de tests à la réception du phase chantier. La dépêche vétérinaire, revue à destination des professionnels vétérinaires a rendu publique des conclusions similaires au rapport Blattin-Bennetière remis au ministère de l’agriculture en 1998 : « l’effet direct des champs électromagnétiques, par induction de courants dans l’organisme des animaux d’élevage, semble négligeable par rapport aux autres facteurs susceptibles de perturber le fonctionnement de l’atelier d’élevage ».
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L’agriculteur a-t-il vraiment la main ?La main oui, mais ça dépend de quoi on parle : L’exploitant est libre de l’accès à la parcelle, de son exploitation, des choix techniques et de tous les choix associés à son activité dès lors que ces derniers n’entrent pas en opposition avec le cadre contractuel initialement défini. Dans le cas des technologies pilotées basses, il est important que l’exploitant puisse avoir la main sur la mobilité des traker pour pouvoir accéder à la parcelle sans problème en cas de pannes. Il est préconisé que l’opérateur s’engage à un choix technologique adapté (découplage des moteur et système accessible pour provoquer leur mouvement) Dans un « vrai » projet agrivoltaïque durable, c’est l’exploitant qui a la main sur le choix de culture et d’itinéraire technique qu’il envisage, et il construit en concertation avec l’opérateur un projet avec une technologie adaptée à ses besoins. L’exploitant n’a cependant pas la main sur tout : Il ne peut pas envisager de changement de projet agricole qui viendrait complètement dénaturer le projet initial sans accord de l’opérateur (ex : la plantation de peuplier en milieu de rang qui viendrait générer de l’ombre sur les panneaux). Il ne peut pas avoir intégralement la main sur le pilotage des panneaux, à minima un système de gestion à distance sera mis en place pour des mises en sécurité ou pour que l’opérateur respecte ses engagements de production. S’il souhaite se désengager de la parcelle et ne plus l’exploiter, il ne peut pas le faire tout en espérant continuer à garder les droits d’exploitations et les indemnités versées par l’opérateur.
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As-t-on des retours d’expérience / du recul suffisant ? Impact de l’ombre sur les cultures ?La notion d’agrivoltaïsme est née en 1982 dans la commune de Freiburg, en Allemagne, pour assurer une autonomie énergétique de la commune en énergie renouvelable. En France, c’est en 2009 que la notion se développe via un programme de recherche co-financé par l’ADEME et en collaboration avec INRAe. Ce programme de recherche (Sun’Agri) se développe en 3 phases de 3 ans visant à : Démontrer les impacts positifs et surtout négatifs du photovoltaïque trop dense sur les cultures Développer une solution intelligente reprenant les principes de l’agroforesterie et apportant un outil piloté au profit des cultures Déployer la démarche et aider au cadre réglementaire. A la fin d’année 2024 seulement 600 publications scientifiques à l’échelle mondiale parlaient de l’agrivoltaïsme. Le cadre réglementaire à progressivement évolué de 2018 à maintenant, et continue d’évoluer pour cadrer correctement cette filière à forte croissance Aussi, il est clair que toute les questions n’ont pas de réponse sur le domaine, mais le recul à été jugé suffisant vu l’intérêt fort de l’apport d’outil en agriculture pour autoriser le déploiement d’installations sous réserve de la validation des Commissions de protection départementales au cas par cas (CDPENAF).
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Comment faire avec les rotations de cultures ? Peut-on envisager de changer de cultures dans la centrale ?Dans le cas idéal, l’énergéticien vient travailler avec un exploitant sur un atelier existant et propose un outil technique permettant d’adapter les parcelles dans un objectif agronomique (gestion du microclimat, gestion de la pousse d’herbe, baisse du taux de sucre dans les raison, bien-être animal, ….) et non économique. Le choix des technologies employées doit être adapté au projet agricole envisagé sur la parcelle et non l’inverse. C’est une des conditions nécessaire à l’assurance d’un bon fonctionnement dans le temps des projets, qui pour rappel seront suivi et pourront faire l’objet de pénalité en cas de baisse ou arrêt de production. En cas de création d’un nouvel atelier dans l’exploitation intégré au projet agrivoltaïque, il y a un risque de voir la commission de protection des espaces agricoles (CDPENAF) être plus prudente à l’égard du projet, et demander une justification aboutie du projet pour limiter la construction de projets alibi. Ceci étant dit, il est nécessaire pour l’opérateur de proposer un dimensionnement d’installation adapté à l’activité visée, et aux changements potentiels. Aussi, dans le cadre d’un projet en polyculture-élevage, il est souvent demandé en CDPENAF que les installations soient compatible à la fois au bien-être des animaux, au changement de cheptel mais aussi aux rotations de cultures. Il n’est toutefois pas possible d’envisager un fois un projet construit de changer drastiquement de culture ciblée au détriment du dispositif qui a obtenu les autorisations et est censé être déployé pour répondre au besoin d’un type de culture. Par exemple : une installation motorisée adaptée à de l’élevage bovin et de la céréale ne pourra pas accueillir de la culture trop haute (changement pour un verger, du Maïs, du chanvre,…) en son sein.
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Y a-t-il un risque de baisse des rendements agricoles ?L'impact de l'agrivoltaïsme sur les rendements agricoles est variable. Il dépend de nombreux facteurs, notamment la technologie d’implantation des panneaux, le type de culture concerné, les conditions climatiques et la gestion du dispositif. Dans le cas d’un été chaud, les panneaux solaires peuvent jouer un rôle bénéfique en apportant de l’ombre aux cultures, ce qui limite le stress hydrique et favorisant la culture de la parcelle. Par ailleurs, une centrale bien conçue et pilotée de manière optimale permet de stabiliser le rendement, en réduisant le stress hydrique et en protégeant les cultures des aléas climatiques.
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Ne peut-on pas récupérer l’eau qui coule sur les panneaux pour la stocker ?Certains projets en cours de développement en France émettent l’idée de récupérer via des systèmes de rigole une partie des précipitation pour permettre l’irrigation des parcelles, par exemple dans le cas d’activités de maraichage. Ces projets visent quasi exclusivement des centrales photovoltaïques fixes, généralement moins adaptées à des co-activités avec l’agriculture. En plus du surcoût, la récupération de l’eau signifie que l’eau qui devait tomber sur la parcelle n’accède pas à tous les endroits du sol ce qui augmente les risques de voir un impact négatif sur les cultures. En terme de réglementation, si l’écoulement des eaux est perturbé par un projet photovoltaïque, alors un dossier « Loi sur l’eau » doit être fourni par ce dernier, rendant complexe la concrétisation d’un projet.
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Si le projet ne marche pas peut-on tout démonter ? Qui contrôle le suivi ?La Loi APER ainsi que le décret applicatif N°2024-318 du 8 avril, suivi de l’arrêté du 5 Juillet 2024, ont permis de poser les base d’un cadre réglementaire concernant l’agrivoltaïsme. Désormais, chaque projet devra faire l’objet d’un suivi avant et après travaux. Le porteur de projet devra fournir annuellement à l’ADEME des données sur les sites permettant de juger leur impact sur l’exploitation agricole. Les projets générant une perte de rendement >10% par rapport à une parcelle témoin ou un référentiel départemental pour certains cas, pourront se voir attribuer des sanctions pouvant aller jusqu’au démantèlement des installations. L’opérateur doit fournir une garantie de démantèlement (séquestre financier permettant d’assurer le démantèlement de l’installation).
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Que se passe-t-il si le tracteur envoie des cailloux / percute les poteaux ?Dans une centrale agrivoltaïque, l’opérateur est gestionnaire de la partie photovoltaïque , l’agriculteur quant à lui exploite les terrains. Dès lors l’opérateur s’assure pour l’ensemble des sinistres sur sa centrale photovoltaïque (liste très large d’impacts). Dans le cas d’un co-usage agricole et photovoltaïque, il sera la plupart du temps demandé à l’exploitant de déclarer le sinistre à l’opérateur, dont l’assurance couvrira les frais à l’exception de la franchise qui sera couverte par l’assurance de l’exploitation agricole.
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Que se passe-t-il si une bête se blesse / casse ?Dans le cas où c’est l’activité de l’opérateur (à savoir la centrale agrivoltaïque, son entretien ou l’action des prestataires engagés pour l’entretien), qui provoque un dégât sur les cultures, alors c’est l’opérateur qui est tenu de prendre en charge les dégâts via son assurance. La plupart du temps, les montants d’indemnisation sont positionnés par conformément aux barèmes d’indemnisation publiés par la Chambre Départementale d’Agriculture départementale, dépendant des cultures et de l’année du sinistre.
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En cas de pilotage des panneaux peut-il vraiment piloter comme il le souhaite ? Qui pilote ?Pilotage par défaut : Le pilotage des systèmes motorisés est programmé par le fournisseur de la solution technologique qui assure une consigne de pilotage optimisé pour assurer un maximum de suivi de la course du soleil tout en garantissant une mise en sécurité des installations en cas de conditions météos extrêmes. Pilotage par l’opérateur : L’opérateur, via son centre d’exploitation à distance, peut avoir la main sur les consignes de pilotage. Aussi, en dehors des mise en sécurité, le développeur peut décider d’appliquer des consignes en concertation avec l’exploitant agricole. Ces consignes adaptées sont nécessaires dès lors que les installations sont basses et peuvent générer une gêne à l’activité agricole. Egalement, un pilotage à distance associée à une remontée de données sur site via des capteurs permet de piloter les panneaux en fonctions des caractéristiques climatique. Par exemple, en cas d’excès d’humidité, une ouverture des panneaux est possible pour faciliter le ressuyage et éviter les maladies. Pilotage par l’agriculteur : Enfin, en fonction des développeurs, il est possible d’interagir avec l’exploitant agricole pour que ce dernier puisse avoir la main sur le pilotage des panneaux en fonction d’observations terrain (ex : besoin d’intervenir en parcelle). Ce pilotage doit être défini avant la mise en service du parc, et portera nécessairement des seuils de droits à piloter (l’agriculteur ne peut pas ordonner à l’installation de ne plus produire).
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Les centrales sont-elles clôturées ? Sécurisées ?En règle générale, les centrales photovoltaïques sont clôturées pour des raison de sécurité et de droits d’accès. Dans les milieux ouverts situés proche de zones boisées, il est souvent proposé de mettre en place des dispositifs passe-faune pour éviter de rendre les clôtures trop perméables au passage de la petite faune utile à la biodiversité Dans certains cas, notamment en agrivoltaïsme (par exemple une centrale rehaussée), il peut être convenu de ne clore que l’accès aux installations électriques (postes de livraison et onduleurs centraux) et de ne pas mettre de clôtures hautes (uniquement des grillages à moutons ) voir pas de ne pas clôturer pour des raisons de praticité de l’activité agricole. En terme de sécurité, les centrales sont souvent mise sous vidéosurveillance à la demande des assureurs.
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Comment faites-vous avec la poussière et les traitements pour garder les panneaux propres et produire ?Le développeur va toujours regarder le coût associé à une perte de production liée à l’encrassement et prendra ses dispositions pour intervenir dès que nécessaire par nécessité de rentabilité économique. En règle générale, en disposition inclinée, les panneaux disposent de revêtement permettant de limiter l’encrassement naturel si bien que les développeurs ne provisionnent qu’un passage par an voir moins. Même encrassé un panneau continue de produire de l’énergie, si bien que des centrales photovoltaïques sont régulièrement construites à côté de carrières en exploitation. En agrivoltaïsme, selon les travaux au champ et les cultures en interaction, certaines précaution sont à prendre tant que les retours d’expérience ne sont pas complet : projection pierre, produits de traitement spécifiquement fait pour adhérer (sur vigne par exemple). Les travaux de suivi des sites actuellement en construction permettent d’améliorer l’appréhension de ce genre d’impacts.
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« Qu’est-ce que ça représente en nuisance sonore ? »Le fonctionnement des modules photovoltaïques est totalement silencieux, sans émission de bruit ni vibration. La seule source potentielle de bruit provient des équipements électriques nécessaires au raccordement de la centrale au réseau public d’électricité, tels que les onduleurs et le transformateur. Le niveau sonore émis par ces équipements reste constant pendant leur fonctionnement et demeure perceptible uniquement à proximité immédiate des installations, sans jamais dépasser le seuil maximal de 60 dB, correspondant à des pics sonores. Ces derniers peuvent survenir lors des périodes de forte production, notamment lorsque l’ensoleillement est maximal. Toutefois, ces pics restent limités et localisés. De plus, la centrale photovoltaïque ne fonctionne pas la nuit, elle n’émet alors aucun bruit, garantissant ainsi l’absence de toute nuisance sonore nocturne. Afin de limiter davantage toute nuisance, ces équipements sont installés dans des locaux préfabriqués fermés, conçus pour atténuer le bruit conformément aux recommandations de l’ADEME.
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Les centrales agrivoltaïques représentent-elles un réel risque incendie ?Les risques d'incendie dans une centrale agrivoltaïque sont très faibles grâce à des matériaux non inflammables, des systèmes de protection électrique (disjoncteurs, fusibles) et des contrôles réguliers. Les pompiers sont de plus en plus formés pour faire face aux incendies sur les centrales photovoltaïques. Des protocoles de sécurité ont été mis en place, notamment à travers les attendus de sécurité du SDIS, pour réduire les risques liés à ces installations spécifiques et faciliter leur intervention. Il n'est pas possible d'éteindre un incendie directement sur les panneaux photovoltaïques en raison des risques électriques, mais les pompiers peuvent limiter la propagation du feu vers l'extérieur, comme les forêts ou les prairies, en intervenant efficacement autour de la zone concernée. L’objectif est de contenir l’incendie et d'éviter qu'il ne se propage à d’autres secteurs, tout en garantissant la sécurité des personnes et des biens environnants. Les bovins, en cas de fortes perturbations (orage, incendie, stress environnemental), ont généralement un comportement d’évitement et tentent de s’éloigner de la zone de danger. Si les pompiers ne peuvent pas intervenir directement sur la centrale, la gestion des animaux repose alors sur l’exploitant agricole et les autorités locales. Il est donc essentiel de prévoir des voies adaptées pour l’évacuation des animaux.
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Quel est l'impact des ondes sur les bovins ? (copie)Il est démontré dans la littérature scientifique une sensibilité plus forte des animaux d’élevage que celle de l’homme face aux courants parasites. Toutefois, dans le cas d’un projet agrivoltaïque implanté suivant les règles de l’art, seuls les onduleurs et transformateurs produisent un champ électromagnétique. Les panneaux solaires quand à eux ne transportent qu’un courant continu ne générant pas de champ électromagnétique. Les niveaux mesurés à proximité des onduleurs et transformateurs sont faibles et inférieurs aux seuils réglementaires européens. Par mesure de précaution il est régulièrement conseillé par les instituts techniques agricole d’éloigner les onduleurs de 5 mètres au moins des animaux dans les bâtiment photovoltaïque. Des effets indirects peuvent survenir en raison de courants parasites, souvent liés à des installations électriques défectueuses ou mal mises à la terre. Ces courants peuvent provoquer des comportements inhabituels chez les animaux, tels que l'évitement de certaines zones ou des troubles de la prise alimentaire d’où l’intérêt d’une veille attentive et de tests à la réception du phase chantier. La dépêche vétérinaire, revue à destination des professionnels vétérinaires a rendu publique des conclusions similaires au rapport Blattin-Bennetière remis au ministère de l’agriculture en 1998 : « l’effet direct des champs électromagnétiques, par induction de courants dans l’organisme des animaux d’élevage, semble négligeable par rapport aux autres facteurs susceptibles de perturber le fonctionnement de l’atelier d’élevage ».
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As-t-on des retours d’expérience / du recul suffisant ? Impact de l’ombre sur les cultures ? (copie)La notion d’agrivoltaïsme est née en 1982 dans la commune de Freiburg, en Allemagne, pour assurer une autonomie énergétique de la commune en énergie renouvelable. En France, c’est en 2009 que la notion se développe via un programme de recherche co-financé par l’ADEME et en collaboration avec INRAe. Ce programme de recherche (Sun’Agri) se développe en 3 phases de 3 ans visant à : Démontrer les impacts positifs et surtout négatifs du photovoltaïque trop dense sur les cultures Développer une solution intelligente reprenant les principes de l’agroforesterie et apportant un outil piloté au profit des cultures Déployer la démarche et aider au cadre réglementaire. A la fin d’année 2024 seulement 600 publications scientifiques à l’échelle mondiale parlaient de l’agrivoltaïsme. Le cadre réglementaire à progressivement évolué de 2018 à maintenant, et continue d’évoluer pour cadrer correctement cette filière à forte croissance Aussi, il est clair que toute les questions n’ont pas de réponse sur le domaine, mais le recul à été jugé suffisant vu l’intérêt fort de l’apport d’outil en agriculture pour autoriser le déploiement d’installations sous réserve de la validation des Commissions de protection départementales au cas par cas (CDPENAF).
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Et les paysages dans tout ça ?Gros catalyseur d’opposition et de tension, la mauvaise prise en compte de l’impact paysager d’un projet est un critère qui peut s’avérer déterminant pour la concrétisation d’un projet. Règlementairement, le porteur de projet doit fournir une étude d’impact environnementale comprenant un volet paysager détaillé avec des photomontages de l’installation visée. Les services préfectoraux font appel à des paysagistes et architectes tiers pour apporter des regard et avis sur les projets. Dans son développement, le porteur de projet devra donc proposer des mesures d’évitement et de réduction des impacts paysagers (plantation de haies, …). Il peut proposer en concertation avec la collectivité de mettre en avant un projet depuis des points de vue dédiés (aires de repos avec panneaux explicatifs par exemple.
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L’implantation d’une centrale entraîne-t-elle une destruction de biodiversité ?Un respect des principes des séquences ERC (Éviter, Compenser, Réduire) permet de limiter les impacts voire de neutraliser les impacts sur les écosystèmes, dont la biodiversité : Mesure d'Évitement des effets dommageables prévisibles : c’est-à -dire éviter les zones sensibles, en choisissant les sites d’implantation qui minimisent les risques pour la biodiversité. Il faut donc exclure toutes les zones à haute valeur écologique, les zones humides, les corridors écologiques etc. Mesures de Réduction des effets négatifs qui n’ont pu être évités, engendrées pendant la construction du projet. Mesures de Compensation des effets résiduels significatifs dommageables (= insuffisamment réduits), donc compenser les effets par des actions de restauration ou structuration d’habitats.
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L’installation de panneaux photovoltaïques influence-t-elle la température au sol ?Les panneaux apportent de l’ombre partielle, ce qui contribue à créer un microclimat local. Cela permet souvent de réduire les températures extrêmes au niveau du sol, de limiter l’évaporation de l’eau, et parfois même de favoriser le développement de certaines plantes ou la présence d’animaux (insectes, microfaune…). Les panneaux photovoltaïques chauffent sur leur face exposée au soleil. Cependant, grâce à une bonne circulation de l’air sous les panneaux, cette chaleur ne s’accumule pas au sol.
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Combien touche l’agriculteur dans un projet ? Et le propriétaire ? Et la commune ?Dans un projet agrivoltaïque, le montant des redevances doit au maximum se voir réparti entre le propriétaire foncier, signataire du bail permettant le projet, et l’exploitant agricole, gestionnaire de l’exploitation légitimant le projet. Le partage de la valeur n’est a date pas réglementé de manière stricte mais des propositions de loi sont en cours certaines chambres d’agricultures imposent d’ores et déjà des répartitions de la valeur pour que le propriétaire foncier ne soit pas seul bénéficiaire du projet, et pour limiter la spéculation sur la valeur des terres. Les collectivités (communes-intercommunalités-département-régions) bénéficient quand à elles de retombées fiscales annuelles.
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Y a-t-il d'autres aides publiques ?NON ! Le modèle économique de l’agrivoltaïsme repose sur le même marché que celui des installations photovoltaïque au sol. Aussi l’opérateur doit accepter une dégradation de sa production et une adaptation de ses technologies et donc de l’économie d’échelle, au profit de la production agricole C’est pourquoi les externalités économique d’un projet agrivoltaïque (loyer, financement de projets annexes,…) sont moindre comparés aux projets photovoltaïques dont le seul objectif sera la production d’énergie à bas coût.
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La PAC est-elle maintenue dans les centrales ?OUI La Loi Aper 10 Mars 2023 n° 2023-175 🡪 Défini l’agrivoltaïsme (article 54) et les objectifs Permet le versement des aides direct de la PAC Distingue le PV « agricompatible » de l’agrivoltaïsme Seront toutefois éligible à la PAC les installations qui répondent au critères légaux qui définissent l’agrivoltaïsme depuis la parution : De la loi N°2023-175 du 10 Mars 2023 Du décret applicatif du 8 Avril 2024 De l’arrêté du 5 juillet 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme
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Le raccordement est-il impossible en cas de poste source saturé ?La saturation d’un poste source ne signifie pas qu’un projet ne pourra jamais être raccordé. RTE (Réseau de Transport de l’Électricité) investit en permanence dans le renforcement et l’extension des infrastructures électriques afin d’améliorer les capacités du réseau. Un projet non raccordable immédiatement en raison d’une saturation pourra l’être dans les années à venir. Des travaux d’adaptation, comme l’augmentation de la capacité des postes sources ou la création de nouvelles lignes, permettent d’améliorer le réseau.
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Peut-on consommer l'énergie locale ?Fonctionnement général : En règle général, l’opérateur réseau va raccorder le projet à un poste d’injection qui va distribuer l’énergie produite sur les réseaux public d’électricité ENEDIS/RTE. Le réseau d’énergie fonctionne comme le réseau d’eau : les électrons injectés dans le réseau sont mélangés au reste du réseau. Si vous habitez à côté d’une centrale photovoltaïque en production et que vous consommez de l’électricité, alors une partie significative proviendra de la centrale. Pour consommer l’énergie de manière réelle sans détour, il faudrait raccorder le moyen de consommation (une entreprise, un groupe froid, une maison,…) au moyen de production. Ce modèle est complexe à assumer économiquement à large échelle car il nécessite d’équilibrer exactement la production et la consommation en temps réel et d’envisager sauf moyen de stockage (cher et compliqué à l’échelle industrielle) Une autre moyen de consommer l’énergie consiste à mettre en place des contrats d’engagement d’achat de l’énergie entre le producteur et le consommateur, qui s’engage à acheter le volume d’énergie produite par l’opérateur sur 15/20 ans ce qui sécurise le projet et permet de le financer et de le construire. L’énergie achetée sera physiquement injectée sur le réseau mais c’est le contrat d’achat qui garantira sa production et sa consommation. On parle de « PPA » ou « contrat de gré à gré ».
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La construction de centrale va-t-elle avoir un impact sur la valeur de mon bien immobilier ?La valeur d’un bien immobilier dépend de nombreux critères, à la fois objectifs (localisation, surface, isolation…) et subjectifs (environnement, coup de cœur…). Elle ne peut être attribuée uniquement à la proximité de panneaux photovoltaïques, mais plus avec les tendances nationales et l’attractivité locale qui influencent davantage les prix. Or, un projet photovoltaïque génère des retombées économiques et fiscales locales permettant d’améliorer les infrastructures communales et d’accroître l’attractivité, ce qui peut, à terme, valoriser l’immobilier local. À titre d’exemple, selon l’ADEME, la présence d’un parc éolien n’impacte pas les habitations situées à plus de 5 km des éoliennes. En comparaison, une centrale photovoltaïque, environ 20 fois moins haute, s’intègre de manière plus discrète dans le paysage et présente un impact visuel bien moindre. Par conséquent, son influence sur la valeur immobilière locale est susceptible d’être encore plus faible, voire négligeable.
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Le photovoltaïsme sur les toitures et les parkings est-il à prioriser par rapport à l’agrivoltaïsme ?Le photovoltaïsme sur toitures et parkings est à privilégier, car il permet de produire de l’énergie sans impacter les terres agricoles. Cependant, ces installations sont coûteuses et les surfaces disponibles sur les bâtiments restent insuffisantes pour atteindre les objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). L’agrivoltaïsme constitue donc une solution complémentaire. Il permet de produire de l’électricité tout en maintenant une activité agricole, à condition que l’installation soit adaptée aux cultures et aux besoins des exploitants.
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Les panneaux photovoltaïques et les structures sont-ils entièrement démantelés en fin de vie ?Les panneaux photovoltaïques et les structures sont entièrement démontables en fin de vie du projet ou en cas de problème majeur. La réglementation impose que chaque projet prévoit un démantèlement complet des installations ainsi qu’une remise en état du terrain, afin que la parcelle puisse retrouver un usage agricole normal. Pour éviter que cette charge ne repose sur l’agriculteur ou la collectivité, une garantie financière obligatoire est déposée dès le début du projet auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Cette somme couvre l’ensemble des coûts de démantèlement et de remise en état, même si l’entreprise venait à disparaître.
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Le recyclage des panneaux photovoltaïques est-il totalement efficace ?Le recyclage des panneaux photovoltaïques est aujourd’hui très performant. Des entreprises spécialisées, comme Soren, assurent la collecte et le recyclage des panneaux solaires en fin de vie. Grâce aux progrès technologiques, il est désormais possible de valoriser environ 94 % des matériaux qui constituent un panneau. Que recycle-t-on exactement ? Le verre (environ 75 % du panneau) est entièrement recyclé, L’aluminium du cadre est refondu et réutilisé Les composants électriques (connecteurs, câbles…) sont séparés et traités, Les cellules en silicium peuvent être purifiées et réutilisées jusqu’à quatre fois, Les plastiques sont valorisés sous forme d’énergie (valorisation énergétique). Ce recyclage est pris en charge par la filière, et financé par une éco-participation incluse dans le prix de chaque panneau vendu. https://www.soren.eco/mediatheque-recyclage-panneaux-solaires-photovoltaiques/
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« A la fin, le terrain retrouvera son état d’origine ? »C’est l’un des principes fondamentaux de l’agrivoltaïsme : le terrain doit pouvoir retrouver son usage initial une fois que la centrale arrive en fin de vie. Les structures utilisées (pieux métalliques, câblages, panneaux…) sont conçues pour être entièrement démontables et ne pas abîmer le sol. Il n’y a pas de dalle béton étendue, ni d’infrastructures profondes ou polluantes. Les fondations ponctuelles sont souvent vissées ou battues, ce qui permet un retrait propre et sans creuser. Une fois le démantèlement effectué : Les matériaux sont recyclés ou valorisés, La parcelle est remise en état, sans pollution ni stérilisation des sols, Et elle peut reprendre une activité agricole normale, voire redevenir un espace naturel si nécessaire.
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